Depuis deux ans, je voulais me lancer sur la Via Alpina
rouge (Itinéraire qui relie les 8 pays alpins) mais encore faut-il en avoir le
temps. Cet été, tout était réuni pour ce petit périple : la disponibilité
due à ma semi-retraite toute fraîche, le temps pour organiser le voyage en
amont, les conditions météorologiques favorables et un enneigement minimal
l’hiver dernier. Adepte du trail et de la marche ultralégère, j’ai adapté mon
équipement aux deux pratiques avec un sac à dos ne dépassant pas les 9kg.
Je suis donc partie de Trieste le 13 juillet pour remonter
la Slovénie dans le sens Sud-Nord. C’était pendant la période de canicule et
les altitudes basses n’ont pas atténué la chaleur. Les montagnes slovènes
essentiellement calcaires sont magnifiques dans la région du Triglav et
l’accueil des habitants fabuleux.
Le 22 juillet, je quitte la Slovénie pour une partie
transfrontalière Autriche/Italie sur les crêtes. C’est un grand changement car
maintenant, je suis dans le brouillard et le froid! Après une virée en
Italie pour passer par les Dolomites, l’itinéraire remonte au Nord d’Innsbruck.
Je découvre une Autriche très attachée à sa culture montagnarde et à ses
traditions en la traversant d’Est en Ouest.
Le 18 août, j’arrive en Suisse où là aussi, je vais faire
des allers-retours entre la Suisse et l’Italie. La Suisse est sur balisée et se
perdre y est difficile et l’Italie a su garder ses itinéraires secrets donc les
errances sont quotidiennes. Les cols s’enchaînent avec des dénivelés
impressionnants car la Via Alpina fait passer de vallée en vallée, dans le sens
Est-Ouest. La vue de l’Aleschtgletscher (le plus grand glacier d’Europe) est
fabuleuse mais le tracé parcourt aussi une Suisse méconnue d’alpages en alpages
ou le long des bisses au dessus de la vallée du Rhône.
Arrive le mois de septembre avec les premières neiges et le
21, je franchis le Col de Bostan qui permet de basculer en France. Le 22
septembre, je me retrouve à Chamonix où je dois malheureusement m’arrêter ayant
d’autres obligations.
J’ai parcouru 2005km et avalé 102000m de dénivelé en 70
jours de marche avec seulement deux journées de repos. Ce voyage, je ne l’ai
pas fait tout seule, moralement, car de nombreuses personnes le suivaient en
direct, mes amis et les nombreux donateurs à qui j’avais vendu les kilomètres
parcourus au profit d’une Association : Les Amis des Enfants du Monde dans
le but d’aider les enfants de mon pays natal qui est Madagascar.
1 commentaire:
Bravo Chantal.
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